Mina Nabari 
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Date d'inscription : 07/10/2011
Age : 31
Localisation : Croix-Vraie, faut croire.
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![Une rentrée plus que ratée [libre] _](https://2img.net/i/_.gif) |  Sujet: Une rentrée plus que ratée [libre] ![Une rentrée plus que ratée [libre] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 30 Oct - 18:26 | |
| Ce soir, elle allait passer une mauvaise soirée. Regard dans le vide, la tête qui explose. Ou plutôt va exploser. Elle avait bu deux coupes de vin rouge, dans une taverne miteuse, prit une cigarette dans le stationnement puis reprit la route. À peine, sa destinée de choisi, elle quittait son monde. Ces tavernes, ces boites de nuits, ces rues de néon et de soleil, son appartement, sa vie solitaire et tumultueuse. Tout ce qui lui faisait un monde illusoire, la contemplait, la chérissait, leur redonnait cet amour bidon. La future étudiante vira, suivant une courbe et s’arrêta sur le gravier, l’accotement peu importe de quoi il s’agissait. Ses mains enlevaient son casque protecteur qu’elle plaça contre le support arrière où gisait une petite mallette –nécessaire pour se nettoyer-. Sur ses oreilles, la blondinette mit son casque d’écoute, dans sa tête, la musique à fond dans son walkman. Elle fit vrombir la moto et continua sa route. Des feuilles dansantes sous ses roues. Des phares qui illuminent l’asphalte. Habituellement, même poussé à l’extrême ces voix mystiques la faisait sentir heureuse. Pas ce soir, pas aujourd’hui, elle n’arrivait pas à couvrir le ronronnement du moteur, ni les vibrations qui semblaient vouloir renverser l’engin. Conduisait-elle en ligne droite ou toute croche ? Ça l’indifférait. Ça ne l’amusait plus, la musique l’emmerdait. Fallait le dire, Mina avait l’esprit flou. L’année scolaire débutait. Ça ne l’enthousiasmait pas trop. La seule idée qu'elle eut de géniale, c'est d'enfourcher sa bécane et rouler, aller toujours nul part. Sans retour vers une académie qui ouvrait ses portes demain. Comme bagages : Un sac à dos avec quelques fringues, sa sacoche noire pour son paquet de clopes et son briquet, son passeport et sa bécane. Elle n'aurait pas du prendre la moto, elle le savait, mais elle n'y pouvait rien. Les classes allaient débutés bientôt. Soit demain, tout ce qui lui avait appartenu tomberait dans l'oubli. Son appartement serait vendu, on lui envoyera seulement deux peut-être même une seule valise avec ce qu'elle avait.
That’s not the way I want my story to end.
I don’t wanna be the girl that has to fill the silence.
The quiet scares me ‘cause it screams the truth.
C'est cela que Mina ressentait. Trois phrases débiles, juste pour oublier cette académie. Elle resterait seule. Tourner la page sur ses souvenirs de danse, ses cuves et ses amours pas souvent catholique, où Mina sortait vainqueur la tête haute ou basse rampante et pleurante sur le sol poussiéreux de sa chambre. Nah, elle ne le pourrait pas. L’asiatique laissa son engin se déporter vers la droite, effleurant un pan du portail. Scrrrrrrrrich. La blondinette sursauta, resserrant ses ongles dans le cuir de ses guidons, tourna instinctivement les roues et la moto vers la gauche sans regarder dans le rétroviseur. Elle causerait un accident, c’est certain. La rêverie n’était pas bienveillante au volant d’une machine. Elle ferma les yeux un instant, tant pis. Ses ongles lui douloient et ses phalanges sont blanchis tellement elles s’accrochent à la direction, le pied sur la pédale d’accélération, l’engin accéléra puis s’arrêta brusquement. Stationnée dans le parking adjacent à l’établissement. Elle prend la clé entre son index et son pouce et la tourne, le moteur s’arrête enfin. Mina remarqua que les tremblements ne venaient pas de la moto mais que c’était elle qui la faisait trembler de tout son corps. Lentement, elle regarda où elle est. Tout est noir. Aucune pancarte pour lui indiquer si elle est bien dans le bon établissement. Elle ne voyait rien, ni les lampadaires, rien que des lumières floues ni les lignes blanches qui délimitent le stationnement. Elle ferma les yeux, son corps tremblant, elle se cala vers l’arrière, le dos contre une bosse ronde. Retour à la case départ, la tête lui tourne encore, sous la dernière dose d’adrénaline. Dix minutes s’écroulèrent ainsi.
Ses paupières s’ouvrirent enfin, elle cligna et leva la tête vers l’énorme tour qui se dressait à ses côtés. Elle regarda à ses côtés, personne n’est là à part un alignement de voitures. Une foutue sortie de piste, et la voilà à quelques mètres de sa nouvelle prison. Peut-être que ces voitures appartiennent aux enseignants, la blondinette secoua la tête, haussa les épaules, enleva d’un geste rageur la clé du moteur la glissa dans son débardeur, entre sa poitrine, descendit son casque sous sa nuque. Une nausée soudaine lui tordit l’estomac, lorsqu’elle déposa un pied à terre et examina sa petite chérie. Une égratignure blanche régnait sur son flanc. **tain. Mina soupira se releva, saisit une clé attaché à son poignet et sa mallette puis s’enfuit en zigzagant vers une porte, puis s’arrêta, se retourna vers le stationnement puis inséra la clé dans la serrure, entra sans grande surprise dans le Hall déserté.
* Espérons que ma moto restera là…*
Une marche, deux marches, trois marches. La moitié et encore ?! Mina détacha ses cheveux et refit un chignon blond à moitié défait, où des mèches coulaient sur sa nuque. Oui, Mina regardait toujours le haut de l'escalier. À chaque pas, il semblait se rallonger, interminable. Elle gémissait un coup, son sac et sa valise lui semblaient plus lourd à chaque enjambée. Épuisée, ou plutôt sans but, l’alcool faisant plus que son effet, l’étudiante se laissa glisser dans les marches. Elle commence à se sentir détendue, ensommeillée. Mina releva la tête, combien de marches lui restait-il avant d’arriver à sa chambre… sa chambre… chambre n°312.
*Trop loin... Sale c**nne.*
Son corps tremblait encore une autre fois, elle avait froid dans ces stupides escaliers. Ou chaud un des deux, ça s'alternait, ces courants. Elle replia ses jambes puis les croisa, le collant noir déchiré aspirant les courants glacés, maudit soit-elle de ne pas avoir prit de vêtements chauds. L'étudiante d'un coup d'épaules, remontant son sac pour en faire un oreiller de fortune, sa tête creusant dans le rembourrage que lui offrait le sac. Le plafond haut dansant en point devant ses yeux. Un soupir long, découragée. Qu'est-ce qui lui avait prit de vouloir venir ici. Ah oui, sa sûreté... Un autre soupir, sa main s'accrocha à sa clé, elle faillit se l'ouvrir tellement elle la tenait. Chambre n°312, elle qui était qu'au deuxième étage... Elle dodelina de la tête, soupira encore. Personne ne viendrait la chercher, la conduire, elle était une adulte, une jeune femme ça n'avait besoin de personne pour vivre. Pas vrai, Mina ? Décidément, elle ne s'entendait plus penser. Le sommeil la gagna peu à peu.
- Bonne nuit Mina. Mais de rien chérie...
Ses paupières se fermèrent graduellement. Morphée n'allait pas tarder à la bercer dans le pays des songes, si ce satané froid ne persistait pas.
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